Franchement trop moche pour être peint!
Ce reproche, on l’entend bien souvent à propos de l’art moderne et contemporain : C’est pas beau ! C’est de l’art ça ? Mais ce reproche s’appliquait probablement au XVe siècle aussi et pourtant la notion du Beau était probablement très différente au XVe siècle.
Comprendre la notion de Beau en peinture
Ce reproche, on l’entend bien souvent à propos de l’art moderne et contemporain : C’est pas beau ! C’est de l’art ça ? Mais la notion du Beau était probablement très différente au XVe siècle.
N’empêche, imaginez la tête des commanditaires de la Renaissance puis les regardeurs lorsqu’ils découvrirent cette œuvre. D’une part, la plupart des portraits sont religieux à cette époque, les personnages sont représentés dans une position hiératique, souvent sans trop d’humanité dans l’expression et surtout sans défauts apparents. Le modèle du vieux monsieur est probablement atteint d’une maladie de peau, affection tout sauf esthétique. Et que fait le peintre ? Il le représente comme il est. Sans aucune idéalisation, notre Ghirlandaio n’a pas fait dans la guirlande, pardon la dentelle. Et pourtant que c’est beau ! Oui. La laideur est tout simplement transfigurée par le sentiment. Regardez comme Grand-père et Petit-fils se regardent, plein d’affection, d’amour même oserions-nous dire.
L’enfant ne semble pas effarouché par la laideur de son aïeul, et son enthousiasme visible à communiquer avec lui nous incite à voir bien autre chose que cette maladie de peau.
Toute la beauté est dans le sentiment visible, partagé par les deux protagonistes du tableau. La beauté des laids se trouverait-elle dans l’amour ?
À vous de chercher le Beau !
Interrogez-vous sur la notion du Beau et de la Beauté en général et dans l’art en particulier.
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