C'est beau,ça??!
C’est beau, ça ? Des goûts et des couleurs, me direz-vous peut-être. Et vous aurez raison si vous ajoutez que cela dépend surtout de l’époque.
Observer l’évolution du goût et de la beauté dans l’art
La recherche du beau est presque toujours liée au propos que l’on veut exposer, au but que l’on veut atteindre. Il peut être dans les proportions ou dans l’esprit de grandeur, dans une imitation des plus réalistes ou dans la traduction d’une pensée ou d’un concept. Examinons quelques exemples de recherche du beau à travers 4 époques distinctes.
L’art grec
L’esthétique est symbolisée par l’harmonie cosmique. L’artiste a pour vocation et pour talent d’incarner dans un matériau sensible les propriétés harmonieuses du monde que les Grecs appellent Cosmos. L’œuvre d’art cristallise les mêmes qualités que l’ordre du monde : harmonie – justesse – beauté du grand tout.
Harmonie, on peut en voir le parangon dans la statue grecque ou dans le temple avec une symétrie, une juste proportion tant des éléments que de l’espace et une présentation du cosmos en miniature.
Le Moyen Âge
Ce n’est plus la beauté cosmique, mais la splendeur ou grandeur du Divin que l’on représente, voire que l’on incarne. Cela se fait à travers un matériau sensible, des symboles, des valeurs, des idées sensées être extérieures et supérieures à l’humanité. L’art transcende alors l’humanité.
L’art humaniste
La philosophie de l’art revêt la forme d’une esthétique, d’une réflexion sur la sensibilité et la subjectivité des humains. Il n’est plus question ni du cosmos, ni du divin, mais de représenter l’humain tel qu’il est. Cela engendre la représentation de simples mortels dans leurs activités les plus ordinaires et les plus profanes. On ne parle plus de transcendance cosmique ou divine, mais plus humblement de splendeur de la vie quotidienne. L’art hollandais nous touche aujourd’hui encore, car il révèle la beauté simple de l’homme, il parle de nous et nous parle.
L’art contemporain
Les artistes de l’époque moderne puis contemporaine ne cherchent plus à représenter l’ordre cosmique, la splendeur du divin ou encore celle de l’humanité de l’homme tel qu’il est, mais la partie invisible de l’homme : son inconscient, sa sexualité, sa pensée, son immatérialité, ses idées, la matière, l’art pour lui-même, l’irrationnel, la différence, le corps, le ressenti, le spirituel.
Ils représentent l’absence ou une sorte de présence en creux, présenter ce qu’il y a d’imprésentable.
À vous de rechercher la beauté !
Amusez-vous à observer ces différentes formes de beauté. Pour ce faire, choisissez une œuvre d’un même genre : personnage en pied, nature morte par exemple, par époque. Et observez le goût à l’aune de la description ci-dessus pour chaque période.
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