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Comment décrypter l’art contemporain ?

Découvrez avec notre article comment décrypter l'art contemporain qui peut être parfois difficile d'accès.
Catherine Hanh
Catherine Hanh

Auteure du livre : La Peinture, enfin j'y vois quelque chose !

On peut croiser de l’Arc contemporain partout : dans les galeries, les foires et les biennales d’art mais aussi dans les parcs, les places publiques, dans la rue. Mais malheureusement, ce n’est pas parce qu’il fait partie du paysage urbain qu’il nous est familier ou aisément compréhensible. Il suffit de tendre l’oreille devant une œuvre contemporaine pour entendre (souvent) ; « J’y comprends rien », « C’est pas un peu du foutage de gueule ? », « De l’art ça… ». Bien sûr la solution la plus simple serait de laisser ces artefacts dans un rôle de simples éléments (plus ou moins) décoratifs. Mais nous n’allons pas nous satisfaire de cela.

Tout d’abord, c’est quoi l’art contemporain ?

Simple… c’est « l’art de notre époque ». Hummm. Sauf que dans cette définition, il y a deux notions très complexes qui renvoient à d’autres interrogations ; d’une part « Qu’est-ce que l’art ? » et d’autre part « notre époque commence quand ? ».

Pour la définition de l’art et parce que ce n’est pas le sujet de cet article, je vous propose de nous en tenir à une définition simple : Est une œuvre d’art un objet ou une manifestation créé, reconnu comme telle et ayant pour but de communiquer avec le spectateur. Nous ajouterons que les œuvres contemporaines ont pour vocation également de penser le monde qui nous entoure et parfois même d’être un révélateur de nous-mêmes.

En ce qui concerne la période, il faut tout d’abord éviter de confondre « Art moderne » et « Art contemporain », le premier étant souvent utilisé à tort pour le second. Si la plupart des historiens d’art situent l’émergence de l’art moderne vers 1870, la date de fin de cette période est plus controversée. Là aussi, par simplification, je vous propose de considérer que l’art contemporain débute après la seconde Guerre mondiale, évènement qui a mené les artistes à une quête d’identité et a modifié profondément tant leurs sujets que leurs propos.

C’est quoi l’histoire ?

Jusque dans les années 80, on peut encore identifier chez les peintres des démarches picturales communes. On a souvent regroupé ces dernières, par généralisation, en courants tels l’Abstraction lyrique, l’Art cinétique, le Pop Art ou encore l’Art minimal ou le Nouveau Réalisme. Vous trouverez une définition des principaux mouvements depuis le Cubisme jusqu’à la Nouvelle Figuration ici. Mais, dès les années 1960, l’histoire de l’art est de moins en moins ponctuée de courants artistiques distincts et homogènes. Quant aux manifestations artistiques récentes, nous n’avons pas assez de recul pour être en mesure de les catégoriser. En revanche, on observe une émergence d’expérimentations et de réflexions autour de mêmes thèmes. J’ai choisi de vous présenter cette période de l’histoire de l’art contemporaine à travers quelques-uns d’entre eux. L’art contemporain, peut-être plus que tout autre, reflète la société avec ses crises et ses préoccupations. L’œuvre artistique la plus récente nait d’une véritable réflexion de l’artiste sur son environnement direct ou macroscopique. Et souvent les artistes nous entrainent dans leurs réflexions, nous invitant nous aussi à interroger le monde qui nous entoure. C’est donc à nous de nous approprier les œuvres pour poursuivre le questionnement de son créateur ou d’utiliser ce support pour mener nos propres réflexions.

Des clefs pour lire l’art contemporain ?

Aussi, pour décrypter quelques œuvres d’art contemporain, nous recherchons le discours, les propos, le sens et les questionnements que les artistes cherchent à nous communiquer à travers leurs œuvres.
Je vous propose d’aborder l’art contemporain à travers plusieurs thèmes soulevant des problématiques et engendrant des propos que les artistes transcrivent dans leurs œuvres. Pour les décrypter, nous procéderons de la manière suivante :

  • Analyser le propos général, commun à plusieurs artistes
  • Décrire quelques œuvres symptomatiques du thème
  • Rechercher les propos des artistes et les questionnements qu’ils soulèvent.


Mais avant de commencer, déposez vos préjugés au vestiaire et laissez-vous emporter par les œuvres.

La spéculation

Que disent les artistes de la spéculation ?

Plusieurs artistes tirent, depuis plusieurs décennies, à boulet rouge sur le marché de l’art et sur l’argent. Ils disent leur dégoût du capitalisme à tout crin qui a, selon eux, gangréné le commerce de l’art. On achète une œuvre comme un bien immobilier, comme placement et comme investissement, démarche dans laquelle la notion de goût pour l’objet semble souvent absent.

L’idole de Hirst

Damien Hirst – False Idol – 2008
Damien Hirst – False Idol – 2008

Il s’agit d’un veau plongé dans un aquarium rempli de formol. Les sabots de l’animal et certaines parties du conteneur sont plaqués or tandis que le socle a été réalisé en marbre de Carrare. Cette œuvre a été exposée dans la Cathédrale de Chester en Angleterre en 2017. Il est à noter que ce genre d’œuvres vieillit très mal, les animaux finissant par pourrir.

Quel est le propos de l’artiste ?

Fasciné par le thème de la mort, l’artiste dit vouloir offrir une expérience viscérale. Le veau est tout à la fois la vie et la mort qu’il incarne d’une façon incompréhensible jusqu’à ce que la vérité éclate, suspendue, silencieuse, dans sa vitrine.
Le fait d’exposer cette œuvre dans une cathédrale semble vouloir dire « nous sommes plus que Dieu et nous adorons les idoles qui pondent de l’argent. On peut y voir une attitude cynique de la part des artistes vis-à-vis du marché de l’art qui les adule et les enrichit parfois prodigieusement.

Le caca en or de Manzoni

Piero Manzoni - Merda d’artista
Piero Manzoni - Merda d’artista

Les excréments de l’artiste mis en boite de conserve et vendue littéralement au poids, au prix de l’or, voilà pour la description de l’œuvre.

Quel est le propos de l’artiste ?

Il est puéril d’imaginer que Manzoni a considéré son caca comme une œuvre d’art. Son propos est ailleurs : démontrer que n’importe quelle création, pour peu qu’elle soit réalisée par un artiste réputé ou dont l’idée est considérée comme géniale peut s’échanger très chère quelque que soit sa valeur intrinsèque. C’est une satire du marché de l’art et une critique claire du consumérisme que nous allons aborder dans le prochain thème.

A vous d’en tirer vos conclusions ?

Pensez ces œuvres comme des natures mortes et plus particulièrement des Vanitas. Dans quelles réflexions les artistes nous emmènent-ils ?

La consommation

Que disent généralement les artistes de la consommation ?

Ils nous enjoignent, à travers leurs œuvres, à méditer sur toutes ces choses que nous possédons, sur notre rapport à la consommation, sur le prétendu bonheur qu’apporterait le consumérisme effréné comme le présente la publicité. La répétition de motifs telle qu’Andy Warhol l’a proposée dans ses séries, opère comme le fait la réclame, par matraquage. L’image s’imprime dans notre cerveau engendrant des comportements d’achat pour les produits et de malaise face à l’œuvre.

Le magasin de Gursky

Andreas Gursky – 99 Cent

Il s’agit de la photographie d’un supermarché qui vend tout à 99 Cent. On y voit des produits à l’infini. Tous les plans sont nets, il n’y a pas de perspective « atmosphérique ». L’artiste a superposé plusieurs photographies afin que toutes les zones soient bien visibles.

Quel est le propos de l’artiste ?

L’hyperréalisme du rendu, l’immensité géométrique, l’ordonnancement des formes à l’infini procurent une sorte de vertige. De plus, les couleurs très crues apportent un côté artificiel qui nous glace. L’effet est abyssal. L’artiste semble vouloir nous lancer à la figure nos habitudes de consommation frénétique, sans désir et sans âme. Il cherche peut-être à nous mettre face au sentiment du « Sublime » au sens des artistes du Romantisme, cet état de sidération entre fascination et douleur.

Le portrait d’Iris

Arman - Portrait-robot d’IrisAndreas Gursky – 99 Cent

C’est dans sa période « Poubelle » qu’Arman a créé cette œuvre. Il s’agit du déversement de la poubelle de la galériste Iris Clert.

Quel est le propos de l’artiste ?

C’est un portrait qui montre un certain visage, non d’une personne mais d’une partie de sa vie. Il ne faut pas voir dans ces objets amassés le portrait psychologique de cette femme ne se résume à sa poubelle. Le propos d’Arman va bien au-delà : porter un certain regard sur l’homme et son comportement. Ici, il s’agit de faire le portrait d’une société sous l’angle de sa course effrénée à la consommation plutôt qu’un portrait individuel.
On pourrait citer Feuerbach pour comprendre l’effet que ces œuvres peuvent provoquer chez le regardeur : C’est par l’objet que l’homme devient conscient de lui-même. À partir de l’objet tu connais l’homme ; en lui t’apparaît son essence.

Le portrait de la pauvreté

Duane Hanson – Woman Eating

L’artiste s’inscrit dans le courant de l’Hyperréalisme, il nous donne à voir un personnage plus vrai que nature. Cette femme, explicitement pauvre (son habillement, ses chaussures usées le prouvent) est en train de consommer des produits de Fast Food. Un programme TV et un magazine People sont posés sur la table.

A vous d’en tirer vos conclusions ?

Observez cette œuvre et demandez-vous :

  • Qui est cette femme ? Que fait-elle ?
  • Traitée de façon hyperréaliste, quel effet cette sculpture a sur moi ?
  • Que dit Hanson de la société de consommation ?

Le sensualisme

Au contraire des artistes précédents, certains plasticiens choisissent de répondre aux problèmes de la société et ses dérives par la vie, le plaisir sensuel, la joie même. Ils prennent le contrepied de la consommation à tout crin, de l’abondance et de l’artificialité : au lieu du plastique, ils choisissent des matériaux sensibles tels que le bois, le textile. Au lieu de l’industrie, ils fabriquent des objets de manière artisanale et plutôt que de produire un objet calibré, les plasticiens utilisent la jouissance du médium en la travaillant comme une matière.

La joie de vivre de Vasconcelos

Joana Vasconcelos – Arbre de vie

C’est une œuvre constituée de milliers de petites feuilles fabriquées artisanalement, de champignons crochetés et brodés de minuscules perles. Il aura fallu le travail patient et passionné d’artisans pour réaliser ce travail.

Quel est le propos de l’artiste ?

La beauté de chaque objet, aussi minuscule soit-il nous donne envie de le toucher et force notre admiration devant ce travail manuel. Il y a un côté féérique qui nous transporte dans le monde de l’enfance, de l’insouciante, de la joie, de la sensualité.

La pâte de Soulages

Pierre Soulages

Soulages se différencie des autres plasticiens par sa technique notamment : il utilise de larges brosses, des couteaux et des plumeaux, estimant ces outils plus adaptés pour les effets qu’il recherche. Il applique une peinture industrielle mélangée à du brou de noix pour ses effets de matière et ses reliefs qu’il peut créer.

Quel est le propos de l’artiste ?

Cet artiste travaille sur le sensualisme de la lumière qu’il voit comme une pulsion de vie. Il se sert du noir pour faire jaillir la lumière. La couleur travaillée dans la pâte donne une topographie au tableau qui va attraper la lumière. Le titre est évocateur de la démarche : Peinture, il est effectivement question, avant toute chose, de peinture, cette masse colorée outrenoir dans laquelle l’artiste travaille comme on sculpte.

L’immatériel

Dans cette notion, il y a un primat de l’idée sur l’objet. Ce qui est important pour l’artiste ce n’est pas le produit fini mais l’idée ou le processus de création ou de réalisation. Tous deux immatériels.

La courbe de Gauss de Molnàr

Vera Molnàr – Variations Sainte-Victoire

Le principe de l’artiste est le suivant : elle programme un traceur de plans en introduisant des points en abscisse et en ordonné. C’est la technologie qui produit l’œuvre. Dans cet exemple, Molnàr a relevé 28 points sur l’œuvre de Paul Cézanne – La Montagne Sainte-Victoire que l’imprimante a relié les uns aux autres. Son but est de parachever le travail de Cézanne. Pionnier du Cubisme, il s’était lancé dans la géométrisation du paysage. L’artiste est particulièrement attachée à la rationalisation qui s’incarne ici dans une courbe de Gauss.

Quel est le propos de l’artiste ?

Le sujet n’était que prétexte pour travailler une composition géométrisée. Molnàr estime qu’il s’agit d’un travail de combinaisons. Elle propose avec cette œuvre d’aller plus loin dans cette recherche. Elle montre que le processus est cérébral et qu’aucune machine ne remplace ce processus, qu’il ne faut donc pas craindre la machine. Rien ne remplace l’idée.

Le chef d’orchestre Klein

Yves Klein – Anthropométrie

Yves Klein est ici le chef d’orchestre de son idée. Il dirige des femmes nues qui s’enduisent de peinture bleu (IKB couleur que l’artiste a fait breveter) avant de se coller à la toile sous la direction du maitre. Ces femmes laissent une trace de leur passage.

Quel est le propos de l’artiste ?

La trace laissée par ces femmes sous la direction de l’artiste est une sorte de relique du moment de la création. Ici c’est le processus de réalisation qui est le plus important, l’action prime sur le produit fini.

À vous de voir !

Maurizio Cattelan – Comedian – 2017

Comedian représente une banane scotchée à un mur que Maurizio Cattelan a offert à l’exposition d’art contemporain Art Basel à Miami Beach, aux États-Unis. La particularité de cette œuvre est sa valeur symbolique. En effet, l’artiste italien avait pour habitude de scotcher une banane au mur de son hôtel lors de ses passages à Miami afin de trouver l’inspiration pour ses prochaines œuvres d’art. En remerciement à la ville, Cattelan a donc décidé d’offrir une installation à l’un des plus grands musées d’art contemporain de la ville en décembre 2019. Cette œuvre a été vendue 120 000 dollars à un collectionneur français. Le public s’est tout de suite précipité pour admirer cette œuvre qui a provoqué des commentaires controversés.

Que veut dire Maurizio Cattelan lorsqu’il dit de cette œuvre : La banane c’est l’idée ?

Le minimalisme

Pour les Minimalistes, l’artiste ne doit pas produire des bibelots ou des objets de décoration mais des éléments capables de modifier la perception de l’environnement. Ces artistes travaillent sur la perception de l’espace. Ils produisent des installations, voire des aménagements de l’espace. Dans ce courant de pensée comme dans cette notion de minimalisme, l’artiste devient le comble de l’intellectuel, il conçoit l’œuvre et d’autres la réalisent. Par ailleurs, certains artistes essaient de se soustraire à l’emprise du marché de l’art en refusant de produire des objets vendables.

L’espace de Donald Judd

Donald Judd – Stack

Théoricien du Minimalisme, Judd propose souvent des installations d’éléments uniques ou multiples, colorés. Le propos n’est pas de méditer devant l’objet mais de vivre dans l’espace dans lequel il a installé son œuvre. Il est aussi question de regarder l’architecture de la pièce différemment.

À vous de voir !

En observant l’œuvre de Donald Judd, faites l’exercice suivant :

  • Décrivez l’œuvre précisément
  • Observez l’œuvre dans l’espace, son rythme, son échelle, son équilibre ?
  • Analysez les rapports de formes ; est-ce qu’elles s’opposent ou au contraire dialoguent ?
  • Observez comment les couleurs fonctionnent et promènent votre œil.
  • Comment l’artiste modifie votre rapport à l’espace ?

L’expérimentation

On plonge le spectateur dans une expérience sensorielle. Il ne s’agit plus de penser l’œuvre mais de la vivre, d’en tirer des conséquences pour soi, de soi, sur soi.

Le corps étrange de Mona

Mona Hatoum – Corps étranger

voit une image projetée, il s’agit du film réalisé dans le corps de l’artiste par endoscopie.

Quel est le propos de l’artiste ?

En voyageant dans ce corps, notre perception est bouleversée. C’est l’infiniment grand qui rencontre l’infiniment petit. C’est également abyssal, « sublime ». L’expérimentation nous déstabilise, provoquant des sensations troublantes, étonnantes.

La fiction – le storytelling

Racontez votre histoire, et vous deviendrez intéressant disait Louise Bourgeois.
Raconter une histoire ne date pas d’hier. Pendant des siècles, la peinture historique notamment mais aussi, dans une certaine mesure, les scènes de genre en ont fait leur propos. Aujourd’hui, les artistes ne se contentent plus de représenter une histoire, ils prennent la parole pour s’affirmer, communiquer sur leurs valeurs et transmettre des messages. Ils vont même choisir parfois d’expliquer leur démarche et leur processus créatif. La notion de transparence est placée au cœur de la communication. Les artistes, par souci d’authenticité, puisent dans leur vécu autobiographique et communiquent des informations personnelles.
L’avantage de ces démarches est de rendre l’art plus accessible et plus engageant pour le public et d’établir des connexions émotionnelles et intellectuelles avec lui. Finalement, c’est la communication autour de l’art qui lui donne du sens.

Le Réalisme glacée de Rauch

Neo Rauch – Handlauf – 2020

Le peintre allemand Neo Rauch réalise des toiles de très grandes dimensions, celles que les peintres, jusqu’au début du XXe siècle, réservaient à la peinture d’histoire. Les sujets sont justement traités comme des personnages épiques : hommes et femmes tous musclés entreprenant toute une série d’actions impressionnantes. Ces œuvres donnent une impression d’autorité. Quand on s’en approche, les visages sont inexpressifs, le regard perdu, dans des positions incongrues. Les toiles de Rauch nous donnent le sentiment d’être dans un rêve haut en couleur, juste avant le réveil, alors que tout semble encore possible mais en s’approchant, on a l’impression de se réveiller dans un état second.

Quel est le propos de l’artiste ?

Pour comprendre l’histoire racontée et l’esthétique, la vie du peintre peut nous éclairer : Rauch a grandi dans l’ancienne Allemagne de l’Est avec le Réalisme socialiste comme référence esthétique et avec les illusions et désillusions qu’ont engendré le système politique.

Le monde de Sophie

Sophie Calle – Le rituel d’anniversaire – Glorification du quotidien

La narration est au cœur de la pratique de Sophie Calle. Ne se considérant pas comme une artiste mais comme un détective ou comme une diariste. Lors d’une exposition appelée Visite guidée, elle met sa vie en scène dans des vitrines comme celle-ci. Un audioguide dédié permet d’entendre l’artiste conter une anecdote sur chaque objet, donnant du sens à chacun d’eux. L’artiste brouille en fait volontairement les frontières entre vérité et fiction.

À vous de jouer !

Lorsque vous êtes face à une œuvre contemporaine, tout d’abord détendez-vous, vous allez « y arriver ». Avec quelques clefs et un peu de patience, je vous promets que le sens de l’œuvre va se révéler à vous.

 

1  Observez
Pour commencer, prenez quelques minutes pour observer l’œuvre. Ce temps sera aussi bénéfique pour chasser d’éventuelles idées préconçues. Décrivez l’œuvre en répondant à ces questions :

  • De quoi s’agit-il ? De quoi est composée l’œuvre ?
  • Quelles sont ses dimensions, son format ?
  • Quel est le genre pictural de l’œuvre, est-ce une nature morte, un portrait, une scène de genre ?
  • Quels matériaux sont utilisés ?
  • Quelles sont les couleurs ?

 

2  Interrogez-vous
Ensuite faites un peu d’introspection en vous demandant ce que provoque l’œuvre en vous :

  • Comment je me sens face à cette œuvre ?
  • Quelles sont mes pensées automatiques ?

 

3  Analysez l’oeuvre
Questionnez l’œuvre à travers cette grille d’analyse sur les éléments que vous aurez décrit :

  • Comment j’interprète le choix des couleurs, du format, des dimensions et des matériaux ?
  • Que se passe-t-il dans l’œuvre, quelle histoire elle raconte ?
  • Qu’est-ce que l’artiste essaie de me dire ?
  • L’œuvre fait-elle potentiellement référence à un sujet particulier, soulève-t-elle une problématique ?

 

4  Faites des recherches
Lisez le cartel et recherchez des informations répondant à ces questions :

  • Quand l’œuvre a-t-elle été réalisée et par qui ?
  • Qui est l’artiste ? Quelle est son histoire ?
  • Le titre apporte-t-il quelque chose à ma compréhension de l’œuvre ?
  • Que dit l’artiste de son travail, de sa démarche ?

 

5  Tirez-en vos conclusions
Et pour terminer, tirez-en vos conclusions à l’aide de ces questions :

  • Entre ma première impression et celle que j’ai à présent, qu’est-ce qui a changé ?
  • Qu’est-ce que je pense de l’œuvre ?
  • Qu’est-ce que j’ai appris d’elle ?

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