Art moderne
1907 Cubisme
Premier mouvement à ne plus proposer une simple imitation du réel, le cubisme s’inspire des formes de l’art primitif, qui connaît alors un regain d’intérêt. Désormais le volume est traité en deux dimensions par les artistes cubistes jusqu’à une certaine déconstruction.
Artistes majeurs : G. Braque, Pablo Picasso, J. Gris, F. Léger
1909 Futurisme
Héritage direct des formes et de la pensée cubiste, le Futurisme voit le jour en Italie et touche aussi bien la littérature, la peinture que la sculpture. Ce mouvement s’inspire de la société moderne, de l’industrie et du mouvement. Les œuvres futuristes prônent le progrès, la vitesse et l’avènement de la machine.
Artistes majeurs : U. Boccioni, L. Russolo, F. T. Marinetti
1910 Abstraction géométrique
L’abstraction est l’inverse de la figuration, ce sont des formes non représentatives, il s’agit du plus grand tournant de l’art moderne au XXème siècle. Les premières œuvres abstraites sont issues de croyances spirituelles ou prennent comme motif la musique, deux sujets que ne peut représenter la figuration.
Artistes majeurs : P. Mondrian, V. Kandinsky, K. Malevitch
1911 Expressionnisme
Mouvement rattaché principalement aux pays du nord et surtout à l’Allemagne, l’expressionnisme s’oppose à l’art académique. Les œuvres expressionnistes livrent une vision pessimiste et sombre du monde, on est à la veille du premier conflit mondial. Le courant se scinde en deux groupes : Die Brucke (Le pont) et Der Blaue Reiter (Le cavalier bleu), ce dernier amène les artistes à l’abstraction.
Artistes majeurs : Munch, V. Kandinsky, E. Nolde, E. L. Kirchner).
1913 Orphisme
L’Orphisme tient son nom du Salon dans lequel étaient exposées les premières œuvres du mouvement : La Section d’Or. Il s’agit d’une simplification des formes, dont ne reste visible que les couleurs et la lumière, la finalité des œuvres de l’orphisme était ainsi de créer une sensation de mouvement dans la toile.
Artistes majeurs : R. et S. Delaunay, M. Russell
1924 Surréalisme
Date du manifeste d’André Breton pour ce mouvement qui abolit les frontières entre le réel et l’irréel dans ses œuvres littéraires ou picturales. Le rêve devient source d’inspiration majeure, les artistes proposent leur propre conception du monde, qui se retrouve alors déformé selon les désirs de chacun. C’est la fin du règne de la raison dans l’art.
Artistes majeurs : Dali, R. Magritte, F. Picabia, M. Ernst
Art contemporain
1942 Expressionnisme Abstrait
Considéré comme le premier courant artistique important aux Etats-Unis il interroge le geste et la couleur, après la seconde guerre mondiale il se divise en deux écoles :
- 1940/50 Action Painting : Les artistes travaillent leur gestuelle et leur façon d’appliquer la peinture, en développant notamment la technique du dripping. Les relations entre le corps de l’artiste et sa toile s’intensifient.
Artistes majeurs : J. Pollock, R. Motherwell
- 1940/50 Colorfield Painting : Les artistes interrogent la planéité de leur toile et veulent en supprimer tout effet de profondeur. L’appellation de Colorfield provient des grands aplats, ou champs, de couleur qui la caractérise.
Artistes majeurs : M. Rohtko, B. Newman
1945 Art Brut
C’est le peintre Jean Dubuffet qui emploie en premier le terme d’Art Brut pour qualifier les œuvres réalisées par des personnes n’ayant aucune culture artistique, c’est-à-dire les enfants, les malades mentaux et les marginaux en général. Cela donne lieu à des productions à l’aspect souvent naïf, sombre et contenant un vocabulaire symbolique.
Artistes majeurs : Jean Dubuffet et les peintres d’art brut
1951 Abstraction lyrique
Ce mouvement se construit en opposition à celui de l’abstraction géométrique, les sentiments de l’artiste sont couchés sur la toile à l’aide de formes non figuratives. Les œuvres de l’abstraction lyrique laissent voir la gestuelle qui a entraîné la naissance des formes, mais c’est une gestuelle moins spontanée que celle de l’Action Painting.
Artistes majeurs : Hartung, S. Francis, N. De Staël
1954 Art Cinétique ou Op'Art
Les deux appellations s’opposent car une provient d’Amérique, l’autre d’Europe. L’art cinétique définit des œuvres qui semblent en mouvement ou qui le sont réellement, tandis que l’Op’Art présente des réalisations basées sur les illusions d’optiques. Si les appellations divergent, le résultat recherché est le même : le mouvement
Artistes majeurs : V. Vasarely, F. Morellet, C. Crus-Diez, R. Soto
1955 Pop art
Contrairement à beaucoup d’a priori, le mouvement Pop Art n’est pas né aux Etats-Unis avec Andy Warhol mais au Royaume-Uni avec Roy Lichtenstein. Les œuvres Pop art sont réalisées à partir d’image de la culture populaire détournée. C’est aussi le mouvement qui franchit en premier les limites de la reproductibilité de l’œuvre d’art avec la technique de la sérigraphie notamment.
Artistes majeurs : R. Lichtenstein, R. Hamilton, A. Warhol
1962 Art minimal
Arrivé des Etats-Unis, en réaction contre le Pop art et l’Expressionnisme, l’art minimal se construit autour d’une simplification extrême des formes. Les œuvres minimalistes présentent toutes un point commun, celui de mettre en valeur l’espace qu’elle habite. L’art minimal présente un aspect froid et noble avoué.
Artistes majeurs : D. Flavin, D. Judd, C. Andre
1963 Nouveau Réalisme
Ce mouvement se forme autour d’un critique d’art Pierre Restany qui regroupe plusieurs artistes pratiquant des arts différents mais avec une même recherche : s’approprier le réel grâce à leurs productions. Les artistes du Nouveau Réalisme ne subliment pas le réel, il l’intègre tel qu’il est.
Artistes majeurs : Y. Klein, Arman, J. Villeglé, César
1964 Figuration Narrative
Le contexte politique et social des années 60 voit la multiplication des images choquantes dans les médias comme dans les arts. En réaction aux débordements du Pop art, des peintres décident de s’emparer de cette culture visuelle nouvelle pour la retranscrire en peinture en y ajoutant une dimension temporelle, une sensation d’urgence.
Artistes majeurs : H. Télemaque, B. Rancillac, J. Monory, P. Klasen
1965 Art Conceptuel
Il ne s’agit pas vraiment d’un mouvement, plutôt d’une tendance des artistes à vouloir comprendre ce qui fait que l’art est art. On peut distinguer deux courants de pensée : ceux pour qui les artistes ne doivent produire que des définitions de ce qu’est l’art, et ceux pour qui le concept plutôt que le rendu est déjà de l’art
Artistes majeurs : J. Kosuth, S. LeWitt, R. Morris
1965 Hyperréalisme
Originaire des Etats-Unis et héritier des toiles d’Edward Hopper, ce mouvement s’inspire de la prise de vue photographique pour réaliser une peinture la plus réaliste possible. Les œuvres présentent un grand souci du détail et de l’observation. Ce réalisme obtenu par le seul moyen de la peinture est étonnant, il doit amener le public à s’interroger sur la notion de réalité et de représentation
Artistes majeurs : C. Close, R. Estes, M. Morley
Années 60' Street Art
L’art urbain comprend toutes les réalisations artistiques issues de la rue, les œuvres prennent comme support l’environnement urbain et les espaces publics. L’appellation regroupe plusieurs techniques allant du pochoir au graffiti en passant par le stickers. Le Street Art est une forme d’art éphémère bien qu’aujourd’hui le qualificatif désigne un ensemble plus large de peintures et photographies qui permettent de perpétuer les réalisations
Artistes majeurs : Banksy, Blek le Rat, Miss Tic, Speedy Graphito
Fin 1960 Land art
Les artistes appartenant au mouvement du Land art réalisent leurs œuvres à partir de matériau naturels, et laissent leurs productions in situ, exposées volontairement aux aléas du temps, du climat et de l’érosion. Les réalisations du Land art sont souvent des œuvres éphémères, de par leur emplacement et leur matériau, ainsi la photo et le film documentaire prennent le relais pour leur pérennisation
Artistes majeurs : R. Smithson, D. Oppenheim, R. Long
1981 Nouvelle Figuration
Il ne s’agit pas d’un courant organisé mais d’une vision commune de la société, c’est une tendance qui propose une alternative aux artistes n’appartenant ni à l’abstraction ni au Nouveau Réalisme. Leurs sources principales d’inspiration sont les nouveaux médias, du cinéma à la photographie en passant par la bande dessinée, les artistes interrogent le public sur leur rapport aux images de la réalité (P. Rebeyrolle, J. Christofourou).
Cette chronique de l’histoire de l’art moderne et contemporaine est tirée du site ARTSPER. https://www.artsper.com/ch/cms/guide-du-collectionneur/histoire-de-l-art/les-mouvements-de-l-art-contemporain